Entre les fibres, à la croisé des tissus, les fils apparient les étoffes. Sa pédale qui commande le marteau : l’aiguille tisseuse de liens entre les textiles. Les épingles comme guides pour sculpter. Le patron comme guide à la découpe. Et cette question du comment définir cette surface plane qui permettra de définir l’ouvrage de façon technique, méthodique et rigoureuse. Cette machine qui m’a longtemps fait peur en observant ma mère qui avec la vitesse d’exécution se blessait avec l’aiguille.

Plusieurs projets m’ont poussé à découvrir la couture. J’avais le sentiment qu’il manquait à mes broderies un apprentissage pour me dépouiller du tambour et réaliser des pièces avec une face, un pile, un profil, une lattéralité, un côté, des crêtes, des rebords et des vallées. Afin de sculpter dans le tissu des broderies en volumes de perles, de canailles et de jaseront. Je trouverais c’est réponses dans la broderie d’or avec des inspirations tels que Sub Marina ou That Embroidery Girl.
Mais d’autres idées de ponts entre ces deux techniques sont venues, cette machine bruyante longtemps évitée devait être maîtrisée ! C’est à Tissu Myrtille avec Solène dans le centre ville de Nantes que j’ai donc pu suivre des ateliers pour découvrir ou du moins appréhender les bases des techniques de la couture et son vocabulaire : endroit sur endroit, le droit fil, les marges, les raccords, la canette, le dessin à la craie. Un sac en velours, des coussins en canevas et dentelle, une pochette pour mon métier à broder et pourquoi pas des robes pour accueillir les saisons.. Des bases acquises, mais peut-être d’autres idées à la croisée des techniques.