Intentions créatives

Au travers de mes broderies à la main je dépeins un univers bohème et chimérique, ceci avec insouciance dans une démarche poétique et délicate en conservant de l’espièglerie.

Comment j’ai été piquée par la broderie ?

J’ai découvert la broderie au point de croix enfant, mais aimant explorer j’ai testé de nombreux médiums plastiques : peinture, bois, argile, aquarelle, pastel, crayon… Je me suis rendue compte que la broderie permet de croiser de nombreux médiums : tous types de tissus, fils, mais également d’y incorporer tout type de matière. C’est donc à l’approche de ma trentaine que j’ai souhaité travailler ma piqure en commençant à apprendre la broderie classique au fil de coton DMC sur trame de lin.

Depuis toujours, j’ai une sensibilité pour les belles matières, les ornements sur les vêtements plus qu’à la forme de ceux-ci. J’aime chiner et j’ai pu collectionner des tenues pour leurs magnifiques broderies malgré une forme dissonante, je retrouve par la broderie un raffinement et une préciosité. J’affectionne particulièrement les broderies de la haute couture, les costumes de danse orientaux, indien, cabaret, mais aussi les documents d’archives étant toujours touchée par l’élégance et le chatoyant de l’apparat.

Recherches plastiques, et archivistes comme sources d’inspirations :

Le choix du tambour comme toile s’est fait pour compléter les griffonnages et le dessin. En effet, c’est la taille idéale pour moi pour ne pas avoir de limitations avec les textures et les volumes.

Lors du procès de recherche, le fil rouge d’une collection se fait autour d’une pratique associée à une idée, un univers qui m’est sensible. Je travaille dans un premier temps les couleurs puis les matières avec le choix du tissu, des fils, des perles, des sequins…

Chaque nouvelle collection est un prétexte pour mettre en pratique de nouvelles techniques et les faire dialoguer avec le thème choisi. La technique ne prend pas le pas sur le dessin, l’interprétation se faisant en premier lieu par les symboliques. Les noms des broderies évoquent des émotions ressenties ou des rappels de moments significatifs vécus pendant la phase de réalisation.

Pourquoi faire danser les fibres textiles

Broder a été une démarche de ralentissement et d’invitation à une vie plus lente, une initiation au voyage et à la découverte par des voyages extérieurs et intérieurs puis un terrain de jeux en associant la profondeur à la légèreté.

À travers mon travail, je tente de faire voyager les féminités construites (d’avant et d’ailleurs) et déconstruites de notre monde contemporain et ses interprétations. J’ai appris les techniques de broderie à l’aiguille en m’appuyant beaucoup sur les dessins d’anciennes gravures ou estampes japonaises puis sur mes griffonnages. Aujourd’hui, ce qui fait le plus de sens, ce sont les différentes techniques de l’art textile : le crochet de Lunéville et la broderie d’art, la teinture, la peinture sur soie ou encore la plumasserie. Au travers de ces techniques, j’expérimente avec le langage de la main une recherche de sensibilité, de finesse et de délicatesse tout en poursuivant les collections précédentes au fil de l’eau.

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