Eclosion
Les perles comme de minuscules œufs faisant crépiter les estampes ont été une éclosion, tels un bourgeon qui s’ouvre, et une révélation de ce goût pour le travail plastique et la recherche d’esthétisme.
Les estampes arrivent en Europe au XIXe siècle à partir du traité de Kanagawa en 1854 pour le commerce avec le Japon. À l’époque, c’est un art populaire considéré comme léger : les estampes sont souvent utilisées comme emballages. Lors de leur découverte en Europe elles intriguent et révolutionnent les compositions notamment par l’art du vide.
À l’époque, les Japonais ont inspiré les artistes et les écrivains. J’ai voulu aller dans le sens contraire : ajouter des inspirations françaises modernes dans l’art japonais classique.
« Je me suis posé la question de ce que l’ouverture de la France au Japon aurait donné. De ce qu’aurait donné une inspiration des techniques de broderie de perle (bead embroidery) de la France vers le Japon. »
J’ai également souhaité peindre à l’aiguille ces estampes pour rappeler les kimonos et évoquer les geishas présentes dans les estampes interdites. Les geishas étant la figure de la femme marginalisée qui consacre sa vie à la pratique artistique.

