Hibernation

Les années d’enfermement lié à la situation sanitaire ont été l’occasion de revenir aux choses simples et aux plaisirs enfantins. Les promenades de l’enfance à ramasser des fleurs avec des amies ou son petit frère. Les récolter lors de promenades en ville, en campagne, dans des parcs, des jardins botaniques, des serres tropicales, des voyages. La simplicité de la fleur et du printemps. Une excuse pour sortir, une raison de fleurir. Mais également, une excuse pour retourner hiberner et peindre à l’aiguille la réalité d’un imaginaire lunaire, chimérique et théorique.

Après la cueillette, la phase de recherche encyclopédique commence pour redécouvrir le nom des fleurs, des gravures botaniques et également de partir sur la trace des premiers botanistes et aventuriers voyageurs tel Robert Fortune qui vola les plans de théier Camlia Sinensis aux Chinois. Étant en 2022, j’ai pu me parer d’un sèche fleur au micro-ondes pour sécher et conserver facilement les plantes lors de voyages.

Le voile sur la fleur séchée, tel un voile sur la réalité pour se confronter à l’imaginaire archivé du livre ancien. Dans l’imaginaire collectif, le voile est là pour cacher la jeune femme lors de son mariage avant de commencer sa vie de femme. Pour passer de la sensiblerie à la sensibilité en brodant la douceur.