Ce deuxième grand ouvrage, le Sensu qui regroupe 2 phases à lui seul, a pour vocation de finaliser la découverte des nombreuses techniques de broderie japonaise. Et devant la difficulté, on appréhende également le volet spirituel, en commençant à lâcher la perfection, pour faire de son mieux.
Cette phase est très riche par la variété des techniques, la broderie aura duré un an pour apprendre et mettre en pratique les différents points. Parmi ces technique on découvre : la broderie de corde en faux osier, que l’on retrouve entre l’éventail ouvert et l’éventail fermé ; le délicat effet flou , sur deux fleurs de cerisier; des bourrages et des bourrages pour rajouter du volumes à des fleurs de cerisier ou de chrysanthème ; la préparation et l’utilisation de fils sur-tordu et humidifié ; ou encore la couchure de l’or, pour former des pins ou les contours des éventails.

Mais la technique la plus travaillée dans cette phase, qui n’existe que dans la broderie japonaise et pour laquelle il y avait le plus de fils à retordre : c’est la superposition. Six superpositions différentes sont travaillés dans cette phase.
Des superpositions géométriques : avec l’effet en feuille de lin (sur le bas de l’éventail fermé), l’imitation de la teinture au noeud (sur le nuage blanc et rouge) ou encore l’effet de tissage (sur le nuage bleu).
Des superpositions sur de grands motifs : on retrouve le motif sayagata, sorte de labyrinthe sur le nuage mauve; le motif shipo sur le nuage bleu clair pour lequel on a collé puis re-brodé sur de petites navettes de papier, ou encore de la miniature sur le nuage orange où sont réalisés de petites fleurs de pruniers et des feuilles d’érables.
Des techniques exigeantes, où le geste doit être précis, mais où seul l’expérience et la pratique nous permettront de comprendre et d’améliorer la technique.
C’est pour cette raison, qu’après avoir découvert l’ensemble de ces techniques, arrivent les phases de perfectionnement. Le Karahana, avec le travail de l’or, est le premier ouvrage de perfectionnement.

